XIX SIECLE
LA PECHE AU XIX°SIECLE A ST GILLES CROIX DE VIE
Avec les interminables guerres de la Révolution et de l'Empire, l'activité du port était tombée presque à zéro. Dans un rapport de 1818, le Secrétaire Général du Département, Cavoleau donne pour St Gilles le chiffre de 11 chaloupes sardinières. Avec la paix, la pêche va reprendre peu à peu ; un mémoire anonyme de 1864 fait état de 46 chaloupes de 5 tx montées chacune par 7 hommes. Dans la saisonprécédente cette flottille avait pêché 20 millions de sardines.
Cette production est encouragée par l'apparition de nouveaux débouchés. En effet les presses à sardines ne suffisent plus et une nouvelle technique de conservation s'offre.
Vers 1810 Nicolas Appert a découvert le moyen de "conserver pendant plusieurs années toutes les substances animales et végétales" grâce à des flacons étanches et stérilisés par la chaleur. Ce procédé est appliqué à la sardine, en le complétant par l'emploi de l'huile d'olive et des boites métalliques. Un nommé Juette installe la première "confiserie" fonctionnant selon ce procédé à St Gilles en 1830 ou 1831. Il en crée une autre aux Sables en 1832. Dès lors les usines de "sardines à l'huile" vont se multiplier en 1852, il y en a 1 aux Sables et 2 à St Gilles ; en 1870 ces chiffres sont devenus 9 et 4 et en 1880 il n'y a pas moins de 10 usines à St r Gilles et 12 aux Sables. La demande augmentant, les pécheurs vont essayer d'améliorer quelque peu leurs bateaux. Il ne suffit plus de pêcher près du port comme auparavant, il faut aller plus loin vers les Sables ou vers l'Ile d'Yeu. Les chaloupes sardinières vont donc voir leur voilure augmenter: aux deux voiles au tiers vont s'ajouter un foc, deux huniers et parfois un tapecul.